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  • : Le blog de belgique-russie.over-blog.com
  • : La vie est comme un roman. Il suffit d'une seule page pour en changer le cours ... L'envie de laisser une trace , l'envie de partager mes idées, de créer des liens ... avec moi-même peut-être, histoire de ne pas oublier, de ne rien oublier, tellement ce fut beau, tellement ce l'est encore ... Alors quoi de mieux que d'écrire ? Récit d'une rencontre, de ma rencontre.
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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 21:46

Et si je m'étais trompé ...

Peut-être avait-elle finalement renoncé à cette rencontre. J'imaginais le pire. Et  pourtant nous avions échangé un dernier sms lors de mon arrivée à Moscou.

Ou alors avait-elle eu un accident ? Je savais que les routes étaient peu sures ... mais bon !

Ma nature inquiète prenait le dessus ...

Je sors mon gsm et je tente de la joindre.

A cet instant précis, j'entends une petite voix : "Xav ?!"

Je me retourne. Elle était là, devant moi. Enfin !

Quels mots utiliser pour vous décrire ma joie ? Explosion des sentiments. 

Et maladroitement, je lui réponds : Sacha ? C'est toi ! T'es là ?

Sans aucune retenue, je l'enlace de toutes mes forces. Son parfum déjà m'enivre.

Elle est réelle ! Elle existe ! Elle est ici, dans mes bras !

Son visage s'illumine, et je ne peux contenir un large sourire, mon corps trremblait de bonheur. 

Je ne savais par où commencer.

Elle prit les devants et me dit qun devait se dépêcher. Un taxi nous attend déjà. 

D'un pas alerte , on se dirégea vers la sortie. Elle était devant moi. Je traine ma valise mais je ne la perds pas une seconde du regard. Elle était, belle, rayonnante, divine.

Sa démarche légère et rapide trahissait un contentement évident. Nous étions euphoriques.

On se glisse dans un taxi 4x4 très luxueux. Une Lexus, je crois.

Et nous voilà côte à côte, enfin réunis.

Sacha donne la destination au chauffeur : Hotel Oural, Perm !

 

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 09:33

7h55 ... départ pour Perm. Un peu plus de 2 heures de vol.

J'arrive à 12h10, heure locale.

Suis pas habitué à tous ces fuseaux horaires.

Je vous passe les détails de la douane, les formalités liées à l'enregistrement. C'est dans ces moments que je compris le sens du mot 'liberté de circulation des personnes' tant vanté en Europe.

Bref, je monte dans un vieux Tupolev 154. Ce type d'avion avait été conçu fin des années 60, dans le but de transporter 120 personnes sur plus de 6600 km et décoler ou atterrir sur des pistes sommaires d'une longueur de 2000 m environ.

Impossible de dormir. J'en avais pourtant besoin. Cela faisait des jours que mes nuits étaient réduites à quelques heures. Mes pensées n'allaient qu'à cet instant où je rencontrerai enfin la Sacha de mon pc.

A quelques minutes de l'arrivée, mes yeux ne décollaient plus du hublot. Je scrutais les paysages, les fleuves, les routes, les maisons. J'étais dans un film.

Le pilote aborde la descente. Je vois un vieux tarmac qui s'approche

Cette fois-ci, j'y suis.

L'avion s'arrête. Je prends nerveusement mon bagage à mains.

L'aéroport ressemblait à une gare de village. On y était tous entassés dans une salle, à attendre nos bagages.

Pas de tapis roulant, pas de magasins. Tout était réduit au strict minimum. Mais cela semblait fonctionner.

Ma valise une fois récupérée, je me dirige vers la sortie et je cherche parmi tous ces russes une tête familière.

Mon coeur battait à du 1000 à l'heure. J'attends...

Personne ...

J'attends encore ...

Personne ... Aïe !

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 12:34

J'argumentais souvent auprès de mes élèves que l'anglais leur permettrait de voyager partout dans le monde. Faudra que je cherche un autre prétexte pour les motiver.

Mais je n'aurais jamais imaginé qu'il était si peu employé dans un pays tel la Russie.

Je me l'expliquais par le fait d'un héritage probable du communisme qui avait sans doute caché l'intérêt des langues autres que le russe.

Toujours est-il que je me sentais perdu dans ce vaste aéroprt.

Il me fallait chercher un autre avion en partance de Domodiedovo, là où je devais m'envoler pour Perm.

Il était 5h30 du matin, et déjà l'aéroprt grouillait de monde. Mais où aller ? et comment ?

Il me fallait prendre un bus ou un taxi. L'autre aéroport était à 30 minutes de route. Et je savais que je devrais faire appel à mon audace et mon feeling pour y parvenir.

J'avais essayé d'apprendre l'alphabet les mois précédents. J'avais juste oublié d'apprendre le vocabulaire de base.

Mes yeux balayaient l'environnement. Tout était différent. J'adorais.

Je me dirige vers la sortie ... mais pas trop vite.  D'abord, j'absorbais cet atmosphère ...

 

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 08:42

Je n'avais plus pris l'avion depuis des années, et mon arrivée à l'aéroport de Bruxelles me surexcitait.

Tous mes sens étaient en alerte ... 

Formalités accomplies, je déambulais à travers les duty free shops à la recherche d'un dernier souvenir qui viendrait grossir ma valise remplie de cadeaux en tout genre...

Attachez vos ceintures. Cette fois-ci, c'est parti. Dans un peu plus de 3 heures et demie, je serai à Moscou... 

Moscou ! Rien que l'évocation de ce nom me donnait le sourire aux lèvres. Un peu plus de 10 millions d'habitants. Quasi aussi peuplée que ma petite Belgique toute entière. La plus grande ville d'Europe...

Le pays où l'on parle au superlatif... 

A quelques minutes de l'atterisage, l'hôtesse de l'air annonça, dans un anglais approximatif, que nous arrivions à Sheremetyevo ..., l'un des trois aéroports internatinoaux de Moscou.

Je croyais rêver.

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 09:30

Neuf mois après nos dialogues incessants, la passion était toujours aussi forte.

Tiraillés entre l'envie d'aller jusqu'au bout et la fatigue de ne pas se voir, il nous restait à choisir que faire. Nos envies respectives d'accéder à la vraie vie prenaient le pas sur le reste.

Sacha avait obtenu son diplôme de traductrice russe-français avec brio et s'apprêtait à entamer sa recherche d'emploi.

Quant à moi, je continuais à donner mes cours de langue, et un jour de juin, je décidai de la rejoindre. Je ne pouvais plus attendre. Ce voyage nous donnerait enfin une réponse.

Coup de folie. J'étais prêt à partir pour un jour seulement, une heure. Je voulais la voir, fut-ce une minute. Je savais qu'en la voyant en vrai je saurai si tout cela avait du sens.

En une semaine de temps, tout était prêt : passeport, visa, assurances, valise, Nous avions trouvé tous les bons filons pour braver les démarches administratives habituellement longues et pénibles.

Alors voilà ! Mon billet en poche, j'étais fin prêt ... 3 jours ...

Bruxelles - Moscou ; Moscou - Perm

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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 00:50

3 mois déjà que l'on se parle.

Je découvrais aussi que les échanges par internet et par mail permettaient d'aborder des questions essentielles avec plus de profondeur, celles que l'on a parfois difficiles à exprimer de but en blanc.  Peut-être est-ce tout simplement l'écriture qui amenait ces sujets existentiels. L'écrit nous permettait de nous poser, de respirer, et de peser nos mots. Il permettait la finesse et le subtil.

Quelle joie aussi de relire après coup une conversation écrite.

Nous avions décidé de nous rencontrer. Ce sera ici, en Belgique.

Toutes les démarches administratives étaient faites, mais Sacha fut prise de douleurs aux reins. Et nous dûmes annuler ce voyage.

Et merde !

On avait tellement attendu ce moment, aspiré à croquer la vie, à déguster chaque instant... mais le soufflet était retombé. et il nous fallait reprendre patience.

Si vous saviez ô combien j'ai appris le sens de ce mot... patience ... J'en vivais l'éthymologie au quotidien. 'Pati' ... souffrir, supporter ...

 

 

 

 

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 08:00

La peur de l'échec est omniprésente ... tant pour moi que pour elle, d'ailleurs.

Elle avait même pensé à arrêter nos dialogues, tellement consciente des difficultés que cela pouvait engendrer.

J'en avais décidé autrement. Et c'est pas cette foutue distance qui m'en empêcherait. Pourtant, 3000 km nous sépare.

Tout nous sépare ! Nos âges : moi 37, elle 25.  Pour elle, c'est pas un problème. Pour les russes, d'ailleurs ce n'en est pas un. Chez nous, je sais que ca va jaser. J'entends déjà : "il a choisi une petite jeunette de 25 ans ...". Mais je m'en fous. Elle était bien plus mature que nos filles ici, au même âge. Et peut-être que je suis moi-même plus jeune d'esprit que mon âge voudrait le signifier.

J'ai deux enfants déjà. Va falloir assumer. Et puis, serons-nous pareils une fois l'un en face de l'autre ?

J'ai toujours été persuadé que la rencontre doit s'appuyer sur du réel, du palpable. Une odeur, une démarche, une voix, une chaleur, la proximité des yeux, des mouvements. Bref, tout ce subtil mélange tellement juste qui vous pousse à oser le vrai.

Et puis aussi toutes ces questions sur une potentielle vie future commune : le métier, la langue, les voyages, l'argent, la religion, la nourriture, la famille. 

Mais tout nous rapproche !

La complicité, la joie de se parler, la véracité des nos échanges, ... tous ces sentiments de bonheur ...tellement nombreux. L'amour des mots, l'intérêt pour des valeurs communes. On se découvrait à chaque instant. Et toujours dans le respect. 

Alors, voilà, c'est simple et difficile. Mais , c'est pas la vie ça ?

On voulait en avoir le coeur net. On avait fini par se dire "advienne que pourra!". Si ca marche, tant mieux, si pas, on aura au moins trouvé une amitié profonde. Je n'y croyais qu'à moitié.

On réfrénait alors nos pulsions. mais ca ne durait que quelques heures. Il nous arrivait de ne pas nous parler pendant un ou deux jours. C'était insoutenable.

Des mois durant nous apprenions à nous découvrir. On parlait de tout et de rien. Surtout de tout, je crois.

 

 

 

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 14:09

La vie est surprenante ...

J'étais en plein divorce. Je vendais ma maison, je venais de quitter un emploi ... et alors que je jurais par tous les grands dieux que jamais plus je ne ferai confiance à aucune femme, je devais me rendre devant le fait que j'étais face à de nouveaux sentiments, tellement bons et agréables. La sensation de découvrir ce que je n'avais jamais connu auparavant, l'acceptation de ne pas dissimuler cet amour naissant.

Mais tout cela était-il bien réel ? Etait-ce juste une échappatoire à ma vie conjugale jusque là douloureuse ?

Avais-je le droit de prendre le risque d'aimer, d'être aimé ?

Comment allais-je gérer tout cela, répondre à mes questions intérieures, répondre à celles des autres ?

Je voulais être vrai cependant, et prendre le risque de me tromper.

Alors, je choisis de vivre. Je choisis l'audace, je choisis la difficulté. C'est tellement plus simple ...

 

 

 

 

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 09:56

Il y a des matins comme ça où on se sent bien ! J'en connaissais la raison et je commençais à me remémorer notre conversation.

C'était si pétillant, si vif et si riche que je n'avais en tête que notre prochain rendez-vous de ce soir ...

Mon réflexe premier est de me précipiter vers ma boîte mail... 

Je vous livre ce premier message, ...pas changé une virgule !

 

"Salut Xavier! Comment vas-tu ?

Tu sais après notre conversation d'aujourd'ui je suis si bouleversée...que j'ai mal a la tête.

Puis, ton chef-d'oeuvre en noir et blanc...c ets vraiment surprenant.

Tu es comme le rayon de soleil en cette journée un peu tendue et grise.

Le 26 octobre vendredi. Est ce toi que j'ai vu dans mes reves il n' y a pas lontemps ? Homme qui m attire...qui m emeut... Mais tu dois savoir que je vois en toi mon interlocuteur préféré. Je suis la plus méfiante jeune fille. Et je n'aime pas perdre la tête si vite ;)

Je vais t'attendre sur MSN.

A bientôt = poka"

 

Je le lis et le relis cent fois. Non pas que je ne le comprends pas, juste que j'analyse chaque mot, chaque lettre, chaque virgule, chaque faute. Et je les trouve craquantes ...

Le chef-d'oeuvre dont elle parle est une photo de "nous" que je lui avais envoyée.

Je m'étais amusé, pendant notre conversation, à traficoter une photo où on nous voyait tous les deux côte à côte.

Tout me plaît dans ce message ... sauf ces mots "je vois en toi mon interlocuteur préféré' ...

Ne serais-je donc pas le seul ?  ... Méfiance, méfiance ...

Mais après tout, j'en saurai plus ce soir ...

 

 

 

 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 17:45

Qui va piano va sano ... alors, ce sera sans caméra ! Je m'étais préparé pourtant ... J'étais, comme on dit, sur mon 31, croyez-le bien ! J'avais même mis du parfum. C'est fou ce que l'on se sent bien quand on sent bon, non ?

Bref, ...

J'avais longuement imaginé comment lui dire bonjour ... Un banal "Hello!" ou "Good evening" ?

Trop plat pour moi ... Allez, un petit 'Do you want some coffee ? or tea ?"

Elle me répond : "))" 

Euh, c'est quoi ce truc ? Je compris plus tard tous ces codes d'écriture internet inconnus pour moi jusqu'alors. Surprenant au début, je dois bien avouer. Mais on s'y fait ...

Après quelques banalités du style "How are you ?", elle demande si je parle français !

Ben oui ma belle ! Y a pas qu'en France qu'on parle français ! Et c'est là qu'elle me dit qu'elle est en fait étudiante en dernière année de fac de langue française ... !

Et c'est parti mon kiki ! Vous dire comment, pourquoi, j'en sais rien ! Toujours est-il que nous voilà partis dans une série de logorrhées toutes plus intéressantes les unes que les autres ...

Quelle maîtrise de la langue ! Suis bluffé ! 

Je dirais ... 2 heures ou 3 ou enfin je ne sais plus ! Tout y passe , enfin tout ce qui a de plus raisonnable, bien sûr ! :-)))

Waw ! Des instants ma-gni-fi-ques. C'est que c'est un exercice de style assez particulier.

Et j'y prends goût !

 

 

 

 

 

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